Test Dantes Infernos

Publié le par xX ChoKpiK Xx

Salut les Amis =)

 


[360] Dantes Infernos Test
envoyé par xX-Rudobiku-Xx. - Regardez les tests, les trailers et les solutions complètes de jeux vidéo.

En ces temps où les beat them’all dont les héros sont des Barbares commencent à devenir courant, Dante’s Inferno apporte une expérience du genre vraiment unique et prenante où l’on met au goût du jour, l’horriblement bel univers de Dante Alighieri.
L’initiative de reprendre l’enfer de Dante est excellente. Le gentil poète froussard du poème s’est cependant transformé en croisé sanguinaire, si pêcheur que Minos lui-même aurait du mal à juger à quel cercle le condamner. Mais cette prise de liberté par rapport à l’histoire est fort compréhensible : on ne fait pas un Beat Them All avec un poète qui ne fait que poser des questions en se cachant derrière son fidèle Virgile. Quoi que l’on en dise, le principal intérêt du poème se trouve dans les lieux. Et sur ce point, Visceral Games à fait du bon travail : nous serons souvent frapés de voir à quel point la représentation des lieux du jeu coïncidait avec celle que mon imagination s’en était faite lors de la lecture du poème. Les cercles sont sublimement sombres et conviennent parfaitement à l’idée qu’évoque le mot « Enfer ». Les monstres du bestiaire eux-mêmes sont une parfaite évocation du péché qu’ils représentent et sont tous très particuliers et attachants. Nous devons cependant noter un bémol : bien que cet univers reste toujours enchanteur (dans la mesure où l’on possède un minimum d’attrait pour le sang et les ténèbres), on ne peut s’empêcher de penser que plus on progresse, plus la créativité du jeu s’essouffle : les boss deviennent de moins en moins originaux (Le combat contre Minos était, à mon goût, le plus original, avec un finish digne d’une des meilleures Fatality). Pire encore, et c’est à mon avis le point le plus frustrant du jeu pour quiconque aurait lu le livre, le Cercle de la Fraude ; ce cercle occupe à l’origine 13 chants sur 34, il est séparé en 10 « bolges » recelant chacune un type de fraudeurs (Voleurs, Charlatans, etc), ainsi que le châtiment qui leur est attribué, tout cela bien sûr, décrit en détail par les soins de notre ami Alighieri. Le jeu dénature totalement ce passage, proposant une série de plates-formes où il faut vaincre des monstres selon des critères précis, un passage à peine digne du Challenge des Titans de God of War, qui n’était pourtant qu’un simple mode bonus. Les châtiments de chaque bolge sont à peines évoqués, ou représentés par de simples et tristes statues. Et c’est à ce passage précis du jeu qu’on éprouve une sensation de « bâclé », un passage du jeu crée à la va-vite, dénué d’originalité et scandaleux pour l’amoureux du poème de Dante.

Mais passons ce point noir du jeu car le reste est réellement intéressant à traverser : en effet, l’histoire s’enchaîne réellement bien : chaque cercle représente l’occasion d’en apprendre plus sur le héros et sur son passé, jusqu’à ce que l’on se rende compte du sens implicite de sa traversée de l’Enfer. On regrettera cependant que l’histoire soit plus axée sur le passé du personnage que sur sa personnalité actuelle.
Maintenant se pose une question : ce dynamisme de l’intrigue est-il le fruit d’un réel talent narratif ou n’est-il seulement dû qu’à une durée de vie relativement courte ? A priori, ont peut penser les deux, car les flash back sous forme d’anime sont relativement bien réalisés et nous plongent immédiatement dans l’histoire. Cependant le défaut de la durée est bien réel et constitue le deuxième réel point noir du jeu : entre 8 et 13 heures vous seront nécessaires pour venir à bout de l’aventure, cela en fonction de la difficulté choisie. On ne peut nier que certains cercles sont plus courts que d’autres ( je cite à nouveau le problème de la Fraude soulevé plus haut) et on aimerait bien que tous les cercles puissent être aussi long et approfondis que celui de l’Avarice. Et c’est là qu’est le point noir : on en demande encore, on aimerait découvrir un Enfer plus détaillé, plus grand, plus long à parcourir, et c’est de cela que provient la frustration du joueur. Il y a bien sûr une option de new game +, mais elle ne consiste qu’en un ou deux costumes bonus, ainsi que la conservation de toute l’expérience, et de tout les pouvoirs trouvé lors de votre première partie. Nettement moins adductif que le new game + de God of War II, où l’on se sentait véritablement comme un dieu qui écrase comme des moustiques, les fauteurs de troubles qui l’ont mis à mal dans une partie antérieure.

Et c’est en évoquant GOW que je passe à ma critique du Gameplay : beaucoup de gamers ont été rebuté par un aspect flagrant du gameplay : l’influence de Gow. Nous sommes d’accord, GOW n’a pas inventé le beat them’all, mais les finish violents, les coffres bleus et verts, l’ouverture des portes, etc : les similitudes sont flagrantes. Mais de là à qualifier le jeu de plagiat, je crie NON. Car non seulement Dante’s Inferno est un jeu qui possède une réelle identité dû à son univers, mais l’évolution du gameplay propose elle aussi singulière : ce choix d’upgrade des techniques en fonction du sadisme ou de la bonté est un réel plaisir. Bourreau Impitoyable ou Prêtre Indulgent ? Que ce soit pour achever un monstre ou pour juger un damné, c’est à vous de choisir. Et le fait de se sentir comme le maître juge du bien et du mal procure une sensation de puissance très particulière.
Sans pour autant se calquer sur Gow, les combos se font de manières très fluides, avec une alternation rapide entre coups de Faux et de Croix. Le maniement de la croix représente lui-même une singularité du gameplay : quel autre jeu propose de se battre avec une croix chrétienne magique ? Les magies sont plutôt bien réalisés elles aussi, et sont assez originales, mais elles sont clairement dispensables dans la progression. Leur présence ajoute cependant un plus au jeu.
S’ajoutent encore des phases de gameplay plus particulières et originales : les passages à dos de Minotaure sont rares, mais ô combien jouissifs : il est de plus possible de s’en servir aussi bien pour écraser ses ennemis, que pour des phases de plates formes.
Ces phases de plates formes, que ce soit aux mains de Dante ou du Minotaure, sont d’ailleurs très actives, avec des décors qui s’écroulent rapidement et d’autres éléments perturbateurs qui font plonger le joueur dans le feu de l’action. On agrémente le tout de quelques énigmes de passage peu compliquées, et on obtient un gameplay réellement intéressant et jouissif qu’il faut juger individuellement et non pas en le comparant à son aîné.

Passons maintenant à l’ambiance musicale : d’un point de vue général, les musiques d’orchestre mettent parfaitement le ton à cette aventure littéralement « Dantesque ». Des chœurs qui soutiennent une musique magistrale à la manière d’ « O Fortuna », une œuvre musicale parfaitement adéquate à l’ambiance du jeu. Un regret peut être : tout au cours du jeu, on ne repère pas réellement de thème, on ne rencontre pas cette petite musique dont la mélodie nous trotte dans l’esprit toute une journée. Mais tout le monde n’est pas un Uematsu quand il s’agit de trouver des thèmes marquants. On retiendra surtout que par ce fait, le son accompagne parfaitement l’image dans Dante’s Inferno.

Pour finir, je rajoute un plus aux graphismes in-game et en cinématique : sans être bouleversants, ceux-ci restent très beaux et très fluides et permettent un rendu réellement beau d’un univers unique et prenant.

En conclusion, ce Dante’s Inferno n’est pas une adaptation fidèle du poème d’Alighieri. Il est au contraire une réécriture très particulière de l’histoire, trempée dans l’univers de l’œuvre originale. Et bien que la durée de vie et l’infidélité par rapport à ce fameux huitième cercle puissent laisser le joueur sur sa faim, on n’en passe pas moins un excellent moment à travers un univers horriblement beau et bellement horrible auquel on adhère du début à la fin. On espère ainsi vivement une suite, dont l’existence n’est plus à douter. Une excellente expérience pour le joueur du beat them’all, qui doit juger Dante’s Inferno à sa juste valeur, sans le comparer incessamment à son grand frère : God of War.

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